Emplacement vélo près du marché et sécurisation de la voirie en 2023
En 2022, le collectif mobilité douce faisait partie des lauréats du budget participatif et avait fait le choix de ne s’octroyer qu’une petite somme pour équiper la ville d’éléments symboliques. Ces derniers ayant pour but d’interpeler les élus sur les enjeux de la sécurité routière et le développement des mobilités douces. Le collectif a ainsi fait le choix d’éléments visuels devant interpeller les usagers de la route. Ainsi grâce au collectif, vous avez vu apparaître une jolie silhouette au niveau du passage piéton devant l’Espace Culturel Georges Brassens, des panneaux “partageons la route” aux entrées de Léognan qui seront complétés par des arceaux vélo ainsi que des panneaux indicatifs sur les temps de trajet à pied à et vélo. Ces derniers ont vocation à sensibiliser les administrés au fait qu’il n’est pas toujours nécessaire de prendre la voiture pour traverser la ville. Dans la foulée, nous avons entamé le dialogue avec le maire et quelques élus pour mettre en évidence des points noirs en terme de sécurité routière. Parmi ceux évoqués, il y a tout particulièrement les jours de marché où la voiture est reine au point de confisquer les trottoirs aux piétons, les bandes cyclables aux vélos comme le montrent les photos atterrantes sur notre article dédié. Notre message un an plus tard semble avoir été partiellement entendu, des emplacements vélo sont en cours de création face à la mairie pour inciter les gens à se rendre à vélo au marché. A noter que la ville de Léognan n’a toujours pas entamé la mise en conformité des passages piétons, chose qui permettrait de créer des places de stationnement vélo à chaque extrémité de la place du marché (voir explication ici).
Si l’encouragement à la pratique du vélo et de la marche est indispensable, la répression l’est tout autant. Il est temps que la Police Municipale organise un roulement pour qu’au moins un de ces agents soit présent le samedi matin pour verbaliser les stationnements gênants. Voilà un an que je fais bénévolement de la pédagogie à laquelle certains automobilistes n’ont pas hésité à répondre en me fonçant purement et simplement dessus car je me tenais sur le trottoir et leur refusais qu’ils se garent dessus. Après la prévention, place à la sanction. Il n’est plus tolérable de voir des parents se croisant au milieu de la chaussée avec des poussettes.
Pour poursuivre sur une note plus positive, il faut souligner que depuis le début de mandat du maire de la ville de Léognan, Laurent Barban souhaite faire ralentir la vitesse dans la ville mais les changements envisagés se heurtent à des contraintes administratives et budgétaires. Dans cet article paru le 26/06/2023 dans “Sud Ouest” , Philippe Danglade, adjoint à l’aménagement et aux infrastructures explique ainsi que la ville est « très traversée, par au moins 5 000 voitures par jour… et nos chemins sont devenus des routes que certains automobilistes utilisent comme des départementales ». Il poursuit sur le fait que cet important trafic endommage les infrastructures existantes et engendre la nécessité d’entreprendre des travaux de réfection de la voirie. Ce qui est un mal pour un bien dans la mesure ou l’article L.228-2 du Code de l’environnement, fonde l’obligation des collectivités à prévoir l’aménagement d’itinéraires cyclables à l’occasion de travaux de voirie. Monsieur le maire ayant proposé aux membres du collectif mobilité douce lors de notre rencontre d’être consulté avant la création de nouveaux itinéraire cyclable, nous espérons qu’à l’avenir ce sera le cas pour éviter de commettre de nouvelles erreurs d’aménagement non conforme comme ce qui a été fait rue rue-de Rambaud (voir explications ici).
Toujours est-il que des plans ont été réalisés, des budgets ont été alloués, mais leur réalisation prend du retard pour les raisons évoquées ci-après par Wilfried Dourthe et Olivier Famel, respectivement responsable du service ingénierie et directeur des services techniques. Parmi les facteurs identifiés et qui n’incomberaient pas à la commune, on retrouve la budgétisation des travaux qui se fait un an à l’avance. Mais avec l’inflation, au moment de la réalisation, une estimation à 340 000 euros prend 30%. Autre facteur aggravant le retard d’après eux, la lenteur administrative. Ainsi dans les colonnes du journal, ils déclarent: « Même si nous décidons des travaux de voirie et en supportons les coûts, nous devons demander des autorisations au Département. Cela demande beaucoup de temps et entraîne des retards, et parfois même de nouveaux coûts, des moyens humains et techniques à mettre en place. Nous en sommes malheureusement tributaires. »
Vous l’aurez compris, les bonnes intentions sont là mais en attendant leur concrétisations, le bon sens citoyen primera avant tout. L’utilisation de la voiture doit se faire uniquement pour les trajets sans alternatives et le respect des autres usagers plus vulnérables doit être un réflexe.